Exposition "Peintures" de Jean-François Genest
Jean-François Genest est né à Château-Thierry, dans une famille où la pratique artistique est très présente. Personnage atypique, il a toujours fabriqué des choses ; des sculptures, des chapeaux augmentés de lunettes inspirés du mouvement Steampunk, un genre issu de la science-fiction, des horloges à partir de vinyles ramollis au four. Il aime le contact avec la matière et c’est ce que l’on ressent aussi dans sa peinture.
Cette exposition se présente comme un temps de restitution d’une série expérimentale née il y a 5 ans.
C’est sans doute sa rencontre avec l’artiste Monique Rozanès dont il devient l’assistant qui lui a donné envie de peindre ; « Ce que j’aime dans le travail de Monique Rozanès c’est la transparence. C’est une drôle de dame par ce que c’est une femme qui a choisi de vivre de l’art. Il n’y a que l’art qui compte, le reste n’a pas d’importance ». Jean-François avoue aussi avoir beaucoup observé les peintures du mari de l’artiste, le peintre argentin Leopoldo Torrès-Aguero : « il est l’inverse de moi, c’est très rectiligne. Ce que j’aime ce sont les couleurs, ses grands formats ».
On retiendra un travail abstrait fait de lignes, de cercles, de coulures et d’empreintes que l’on tend à rapprocher de mouvements artistiques comme le Street-art ou proche de la peinture abstraite américaine. Les toiles sont posées au sol pour un travail en plongée dans la couleur, un peu à la manière de Jackson Pollock.
Pour Jean-François Genest, la peinture est un jeu. Il se déleste de toutes contraintes où le processus prime finalement sur le résultat : « Quand je n’aime pas, j’efface. Je réutilise la toile. J’aurais même tendance à rajouter, à évoluer, retravailler par-dessus »