Espaces Verts : Informations diverses
Laissez des fruits blets au sol et sur les fruitiers !
Les fruits blets, dont la chair s'est ramollie, apportent une source de nourriture à la petite faune sauvage jusqu'au début de l'hiver. Tard en automne, les frelons européens adultes et les guêpes se nourrissent des fruits trop mûrs, mais aussi certains oiseaux comme le Merle noir, la Fauvette à tête noire ou encore la Mésange bleue. Les mammifères en profite aussi, comme le Lérot ou le Loir gris. Il faut donc laisser sur place suffisamment de fruits, sous les pommiers et les poiriers mais aussi sur les arbres.
Hérisson et hibernation
A la fin de l’automne, le hérisson d’Europe commence à chercher un site pour hiberner. Ses sites d’hibernation favoris se situent généralement sous un tas de bois , un tas de feuilles ou tout autre endroit à l’abri du froid et du vent. Il adore les amoncellements de branches et de feuilles sous lesquels il s'abrite durant la journée. Une fois le site idéal trouvé, il s’aménage un petit nid capitonné de mousses et de feuilles .
Dès que la température chute en dessous de 10°C, il entre en léthargie mais se réveille brièvement de temps à autre en période de gel prolongée Ces réveils hivernaux sont fréquents mais mal connus. Le réveil définitif se fait au printemps, vers le mois d’avril, qu’elles que soient les conditions climatiques.
Le hérisson n’est pas très exigeant. Pour son gîte d’hibernation, une simple caisse retournée de dimensions 40 x 35 x 35 cm, recouverte de feuilles et présentant une entrée de 15 x 15 cm suffit à l’accueillir.
⚠ Attention : le Hérisson d'Europe est un mammifère sauvage strictement protégé par la loi en France. Il est interdit de le manipuler, de le capturer et de l'introduire chez soi. Pour aider ce mammifère des jardins, vous pouvez lui mettre à disposition une coupelle d'eau et installer une rampe anti-noyade au bord des bassins et piscines pour éviter qu'il ne se noie.
Protéger les animaux de votre jardin.
Un jardin favorable à la faune doit lui permettre de se nourrir, de boire et de se reproduire:
Plantez une haie diversifiée composée d’essences locales : source de nourriture, abri pour de nombreux oiseaux et lieu de reproduction de nombreux insectes. Le thuya et le laurier présentent peu d’intérêt pour les animaux du jardin. Choisissez des arbres et arbustes produisant des fruits ou baies comestibles pour les animaux (sureaux, sorbiers, amélanchiers, merisiers, prunelliers, ronces…). Identifiez une zone du jardin à ne faucher qu’une fois par an, pour permettre un cycle complet de la faune et de la flore.
Créez différents étages de végétation : herbes hautes, arbustes, arbres plus hauts, haies, vieux arbres, plantes grimpantes comme le lierre ou le chèvrefeuille…
N’éclairez pas votre jardin la nuit. Les éclairages impactent la faune nocturne (pièges pour les insectes, jour artificiel, etc.). Préférez un détecteur de mouvements couplé à une minuterie
Conservez des abris pour l’hiver :
- L’ortie : plante hôte de nombreuses chenilles.
- Le lierre : fleurit en automne (une aubaine pour les derniers pollinisateurs) et propose ses fruits en hiver aux oiseaux. Un très grand nombre d’animaux s’y reproduisent (oiseaux, araignées, insectes, petits mammifères, etc.).
- Les tas de feuilles mortes, de bois ou de pierres, des vieilles souches, un tas de compost, etc. : à ne pas manipuler en hiver ou au début du printemps pour ne pas déranger leurs « habitants ».
Les herbes hautes permettent AUX FOURMIS d'ériger leur fourmilière, favorisant ainsi la présence au jardin DES PICS, qui les consomment majoritairement à l'aide de leur longue langue gluante qu'ils enfilent dans les galeries.
Le pic vert s'en sert aussi pour nettoyer son plumage en se couchant, ailes écartées, dans une fourmilière. Pour se défendre, les fourmis lui projettent de l’acide formique, une substance très efficace pour éliminer les parasites.
Les fourmis sont souvent en grand nombre parce qu' elles connaissent un grand nombre de prédateurs : certaines guêpes, certaines mouches, les punaises, d'autres fourmis, les araignées, les lézards, le crapaud commun, les oiseaux, le blaireau...
L'hirondelle rousseline se nourrit quasiment exclusivement de fourmis ailées.
Les fourmis élèvent aussi les pucerons pour en extraire "le lait", permettant aux coccinelles et à leurs larves de manger à leur faim.
Les fourmis ne sont pas inutiles.
Elles n'ont pas vocation qu'à nous contrarier; Ce sont des insectes très courageux qui travaillent sans relâche, au moins autant que les abeilles et qui sont précieux pour un très grand nombre d'espèces qui en dépendent pour se nourrir
LA BERCE DU CAUCASE est une plante exotique considérée comme envahissante dont la prolifération représente un risque pour la biodiversité, notamment pour la flore endémique.
D’un point de vue de santé publique, la berce du Caucase est préoccupante puisque les toxines de sa sève, activées par la lumière du jour, causent des brûlures cutanées importantes sur les parties du corps qui ont été en contact (jusqu'au 3ème degré).
Inconnue du grand public, elle est souvent confondue avec sa cousine, la berce commune (ou laineuse), une espèce locale inoffensive et utile, que beaucoup connaissent pour l'avoir donné à manger aux lapins.
Si, à une taille adulte, la berce du Caucase est facilement reconnaissable tant par sa hauteur que par son envergure, en début de croissance elle se mêle parfaitement à la végétation, décuplant les risques de contact avec sa sève (cueillette, arrachage, débroussaillement...)
L'identifier, c'est donc s'en préserver
[La berce du Caucase]
LA COURTILIÈRE (ou taupe-grillon) est un petit animal nocturne qui vit sous terre, un insecte fascinant qui passe souvent inaperçu et qui est considéré par nombreux jardiniers comme une espèce nuisible au potager.
POURTANT, il s'agit d'un précieux auxiliaire au jardin et si elle s'attaque à certaines racines et tubercules lors de la création de ses galeries, c'est simplement parce que ces dernières se trouvent sur son passage.
Pour se nourrir, elle a une préférence pour tout un tas de petits invertébrés présents dans le sol qui, s'ils n'étaient pas régulés, causeraient bien plus de dégâts dans le potager que les quelques plants que la courtilière sectionne !
Elle est un redoutable prédateur de vers blancs, dont les larves de hannetons, de larves de taupins, de tipules (vers gris), de limaces et de fourmis .
Elle est à son tour prédatée et appréciée par de nombreux oiseaux (rapaces nocturnes notamment les chouettes, la pie, le geai et autres corvidés, le merle..) par les taupes et par les hérissons.
Favoriser ces prédateurs au quotidien pour lutter contre une surpopulation de courtilières est donc la seule solution qui permet à la fois de conserver les avantages liés à sa présence au potager tout en limitant considérablement les inconvénients.
Cette espèce, se trouve en forte régression en France
L'ARBRE AUX PAPILLONS (buddleia) est en réalité un faux-ami des papillons...
- Il attire les papillons mais ne les nourrit pas. C'est une plante trompeuse qui émet des odeurs très fortes qui sont attractives et dont les fleurs, de couleur mauve, attirent beaucoup les papillons. Mais en fait, elle a un nectar pauvre en qualité, pauvre en sucre (autour des 30 % alors que d'autres plantes vont jusqu'à 70 %)". Elle agit comme une drogue pour les papillons, qui vont pondre sur le buddleia au lieu de rechercher leur plante-hôte habituelle, seule capable de nourrir les chenilles. Cette anomalie diminue la population de pollinisateurs et entraîne une perte de biodiversité
- Ses feuilles contiennent des toxines qui empoisonneraient les chenilles qui se risqueraient à les consommer. Une ponte de papillon sur un buddleia n'aurait donc aucune chance de survie
- Le buddleia davidii est classé en France, en Belgique et en Suisse comme espèce envahissante, c'est-à-dire qu'il prend la place des espèces locales qui apprécient les mêmes sols.
Peu exigeant sur la qualité du sol, pourvu qu'il soit drainant, il colonise les voies de chemin de fer, les chantiers, les terrains délaissés, les friches industrielles, le bord des routes, voire les trottoirs...
Il fait régresser les espèces locales, notamment celles qui maintiennent les berges, et favorise leur érosion.
Puisqu'il demeure vendu en jardinerie sous cette appellation trompeuse, il ne faudrait donc pas nous résoudre à planter un "arbre aux papillons" dans l'intention de soutenir les papillons sans préserver en parallèle l'intégralité des fleurs et des plantes sauvages.