Les animaux domestiques
Un jardin favorable à la faune doit lui permettre de se nourrir, de boire et de se reproduire:
Plantez une haie diversifiée composée d’essences locales : source de nourriture, abri pour de nombreux oiseaux et lieu de reproduction de nombreux insectes. Le thuya et le laurier présentent peu d’intérêt pour les animaux du jardin. Choisissez des arbres et arbustes produisant des fruits ou baies comestibles pour les animaux (sureaux, sorbiers, amélanchiers, merisiers, prunelliers, ronces…). Identifiez une zone du jardin à ne faucher qu’une fois par an, pour permettre un cycle complet de la faune et de la flore.
Créez différents étages de végétation : herbes hautes, arbustes, arbres plus hauts, haies, vieux arbres, plantes grimpantes comme le lierre ou le chèvrefeuille…
N’éclairez pas votre jardin la nuit. Les éclairages impactent la faune nocturne (pièges pour les insectes, jour artificiel, etc.). Préférez un détecteur de mouvements couplé à une minuterie
Conservez des abris pour l’hiver :
L’ortie : plante hôte de nombreuses chenilles.
Le lierre : fleurit en automne (une aubaine pour les derniers pollinisateurs) et propose ses fruits en hiver aux oiseaux. Un très grand nombre d’animaux s’y reproduisent (oiseaux, araignées, insectes, petits mammifères, etc.).
Les tas de feuilles mortes, de bois ou de pierres, des vieilles souches, un tas de compost, etc. : à ne pas manipuler en hiver ou au début du printemps pour ne pas déranger leurs « habitants ».
LE CHAT est un animal très intelligent et très observateur qui sait analyser rapidement une situation pour en tirer avantage et/ou pour se sortir d'une situation délicate.
Tendre, affectueux, calme, plutôt indépendant, le chat domestique aime la routine, qui le rassure et le calme, qui lui permet de dormir entre 10 et 16 heures par jour : Non par fainéantise, mais par instinct !
BREF, toutes ces qualités et bien d'autres particularités font aujourd'hui du chat l'animal de compagnie préféré des français.
Mais, son instinct et sa morphologie font aussi du chat UN REDOUTABLE PRÉDATEUR pour la faune sauvage et au vu du nombre de chats, voire du surnombre, il convient de ne pas sous-estimer son impact sur la biodiversité ni se résoudre à penser que "c'est la Nature".
Car s'il y a aujourd'hui 15 millions de chats domestiques en France et un nombre tant inestimable qu’incontrôlable de chats errants et de chats harets, c'est bien L'HUMAIN qui en est la cause et la présence du chat domestique sur un territoire N'EST PAS NATURELLE puisqu'il y a été introduit par nos soins.
LA SEULE PRÉSENCE NATURELLE du chat est celle DU CHAT FORESTIER, un chat sauvage que LA NATURE a implanté sur un vaste territoire, qui est une espèce protégée par la loi, QUI DISPARAÎT et qui est aussi particulièrement MENACÉE par la présence des chats domestiques ou errants avec lesquels il se reproduit, polluant sa souche génétique .
Car oui, un chat est un chat, mais il convient de faire la différence entre :
LE CHAT DOMESTIQUE, obligatoirement identifié, dont le propriétaire est responsable des dommages qu'il cause, même s’il s’est égaré ou échappé et IL EST INTERDIT DE LE LAISSER DIVAGUER.
La particularité du chat domestique est que, MÊME BIEN NOURRI, Il conserve son instinct de chasseur et le plus souvent, LES PROIES TUÉES NE SONT PAS CONSOMMÉES, IL TUE POUR JOUER !
Un chat "de propriétaire" consacre en moyenne 3 HEURES PAR JOUR à la prédation d'où l'importance de le surveiller
LE CHAT ERRANT, non identifié, sans propriétaire, (dont seul le maire peut ordonner sa capture pour être stérilisé, identifié puis relâché). Il consacre 12 HEURES PAR JOUR à la prédation d'où l'importance de tout mettre en œuvre pour enrayer sa prolifération...
LE CHAT HARET, chat domestique ou errant retourné à la vie sauvage. Il consacre 12 HEURES PAR JOUR à la prédation d'où l'importance de tout mettre en œuvre pour enrayer sa prolifération...
LE CHAT FORESTIER (Felis silvestris), espèce protégée NATURELLEMENT SAUVAGE, dont la prédation est NATURELLE.
UNE ÉTUDE parue dans la revue scientifique Nature en 2013 conclut que LE CHAT serait responsable de la mort de 1,3 À 4 MILLIARDS D'OISEAUX et de la mort de 6,3 à 22,3 MILLIARDS DE PETITS MAMMIFÈRES... CHAQUE ANNÉE !
Une étude lancée en 2015 et coordonnée par le Muséum national d’histoire naturelle (MNHN), en collaboration avec la Société française d’étude et de protection des mammifères et la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), montre que :
66 % des proies rapportées par les chats domestiques sont des petits mammifères, majoritairement des rongeurs
22 % des proies sont DES OISEAUX, principalement LES MÉSANGES, LE ROUGE-GORGE ET LE MERLE NOIR
10 % sont des reptiles et de manière anecdotique, des amphibiens, des insectes, des poissons, des araignées, voire des gastéropodes
En France, les premiers résultats de l’étude du Muséum National d'Histoire Naturelle (MNHN) montrent que pour LES OISEAUX DE JARDIN, la prédation du chat compte parmi LES TROIS PRINCIPALES CAUSES DE MORTALITÉ.
Cette prédation dans les zones pavillonnaires A DOUBLÉ ces dernières années à cause de l’augmentation du nombre de chats domestiques, souvent laissés livrés à eux-mêmes pendant l'absence du propriétaire, sans surveillance et libre de franchir à leur guise les limites de "leur" propriété.
CHAQUE PROPRIÉTAIRE D'UN CHAT DOIT PRENDRE CONSCIENCE que son chat, aussi mignon et affectueux soit-il, est UN PRÉDATEUR et qu'il est de son devoir de tout mettre en œuvre au quotidien pour limiter son impact sur la biodiversité !
EN STÉRILISANT SON CHAT DÈS QU'IL EN A L'ÂGE pour limiter le vagabondage, les marquages territoriaux, les maladies et la prolifération des chats errants
L'Australie a lancé UNE CAMPAGNE D'ÉRADICATION de 2 millions de chats errants sur 5 ans puisque les chats y tueraient 377 millions d’oiseaux et 649 millions de reptiles CHAQUE ANNÉE.
LES CHATS ERRANTS sont des chats malheureux, souvent malades, qui souffrent, qui peinent à se nourrir, à s'abriter et qui sont mal aimés.
Ils se reproduisent entre eux ou avec les chats domestiques non stérilisés puis mettent au monde des chatons errants qui à leur tour deviendront très vite des adultes qui se reproduiront par instinct.